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Oganes Edouard Dilanyan MD, PhD
Chirurgien-urologue-oncologue

Cystite chronique et nocivité

- Mon Dieu, est-ce que tu serais en train de me punir pour les péchés, pour ceux de mon père, de mon grand-père et de mon arrière-grand-père! – a-t-il dit Dilanyan – Prince de Goris, médecin-urologue par cumule. – Car il serait vraiment trop injuste de punir quelqu’un de cette manière, pour seulement ses péchés propres!
- Oganes, je suis, moi aussi, pas mal instruite et j'ai lu Hodja Nasreddin, – lui a-t-elle répondu la rédactrice d'une revue à la mode, en frappant des ongles sur le bureau, – Mais je ne pourrais jamais faire publier cet article!
La conversation avait lieu dans la rédaction où Dilanyan s'était rendu afin de découvrir la raison du refus de la publication d'un de ses articles. C'était quelque chose de sans précédent pour lui, car il a toujours été adéquat envers les refus de ce genre: il publiait au moment même l'article sur son agenda et, voyait quel les avis là-dessus prouvaient que l'article était vraiment bon. Et alors, Vous, chère nocivité, restez bien à Votre place et n'essayez plus Vous exprimer à ce sujet! Mais cette fois-ci, c'est son principe qui était mis en cause: il fallait obligatoirement publier l'article et, surtout, pour auditoire de femmes.
- Je te souhaite une agglutination de pathogénéité de facteur-O pour tes glycosaminoglycanes! – a-t-il dit Dilanyan un anathème à la rédactrice. – Je te souhaite de bien éprouver ce sentiment impératif d'envie de miction! Pourquoi ne veux-tu pas publier mon article?
- C'est justement pour ça, – la rédactrice était déjà bien habituée de ne pas tomber dans les émotions contre les malédictions. – Ton article est plein de ces termes-là! En plus, c'est de la pure noirceur!
- Pourquoi est-il de la noirceur? – S'est-il étonné Dilanyan. – C'est un processus de travail ordinaire!
- Oganes, – la rédactrice était fatiguée. – Pour toi, il pourrait être quelque chose d'habituel. Mais n'oublions pas que ce sont des gens ordinaires qui lisent notre magazine. D'habitude, ils sont tout à fait en norme, du point de vue psychique. Ils ne sont pas du tout fous, ni des dénaturés.
- Ca veut dire que moi, je suis fou et dénaturé, moi? – S’est-il fâché Dilanyan. – Oh, toi, sale mélange d’araignée et d’hyène…
- Attends, – la nocivité a-t-elle fait un signe de la main. – Ecoute, je cite: «Les infirmières essayaient de ne pas entrer dans la salle opératoire, car là, il y avait une odeur d’urine bouillie et de peau brûlée». Est-ce normal?
- Eh… – n’a-t-il rien trouvé Dilanyan pour contredire.
- Oganes. Je lis environ 20-30 articles par jour. Je suis habituée à beaucoup de choses. Mais malgré tout cela, même moi, – la rédactrice s’est-elle mis à crier, – Même moi j’ai eu une nausée et je n’ai pu rien manger pendant toute la journée d’hier, et ceci – après la lecture de ta pornographie!!! Il ne sera pas publié, ton article! Jamais!
- As-tu jamais souffert d’une cystite? – a-t-il demandé Dilanyan, après une seconde de pause. – Au moins pendant un ou deux jours?
- Oui. Je m'étais assise sur une pierre froide. J'ai pris une pilule et c'est tout! – a-t-elle soupiré la rédactrice.
- Alors, figure-toi que tu éprouves cet état de manière permanente, tous les jours. Du matin au soir. Et que tu n’arrives pas à sortir de chez toi, à cause de cette envie de miction permanente. Et que tu as peur d'uriner car cela te fait mal. Quand tu ne peux pas vivre ta vie sexuelle normale, car tout rapport sexuel aboutit à une telle aggravation quand tu te mets à maudire ton partenaire! – a-t-il fait Oganes un tout dernier effort.
Une cystite aigüe – c'est une maladie inflammatoire de la vessie, liée à une pénétration des infections dans la vessie. Cette maladie est caractéristique pour les femmes, vu la situation proche de l'urètre des femmes à la zone anogénitale des femmes.
- Alors j’irai voir un médecin! J’ai une assurance médicale dans une bonne polyclinique! – La rédactrice avait du mal à se maîtriser, – Mais je ne comprends pas le rapport de tout ça avec mon magazine?
- Et serais-tu au courant que la limite pour un patient dans la meilleure polyclinique n'est que de 17 minutes? Et qu'il est impossible de révéler les causes de cette dysurie féminine pendant ce temps-là!!! Mais qu'est-ce que je t'explique... – Dilanyan a fait un signe désespéré de sa main, a ramassé ses feuilles de papier du bureau et s'est dirigé vers la sortie.
- Et voilà ça a recommencé. Ca a recommencé! – Une hystérie a apparu sur le visage de la rédactrice, elle s'est mise à respirer plus souvent, son visage est devenu rouge.
- Qu'est-ce qui a recommencé? – s'est-il retourné Dilanyan.
- Dysurie. Mais qu'est-ce que c'est que ça? Ne t'en rends-tu pas compte qu'en arrivant à ce mot,  même une femme très intelligente tournerait la page? Et elle ne regarderait même pas la publicité et n'ouvrirait pas le tube d'un shampoing contre pellicules? Est-ce que tu pourrais t’asseoir et me raconter, avec des mots simples, ordinaires, sans noirceur, ce que c'est que cette hérésie – cette cystite chronique? Et pourquoi serait-elle intéressante à mon auditoire?
- C'est parce qu'elle n'existe pas, – a-t-il dit Oganes d'un ton plat, «sans couleur». – Au revoir, Tanya.
- Attends. Eh, y a-t-il quelqu'un? Apportez-moi du café et quelque chose comme cognac? Quelque 100g, – a-t-elle crié la rédactrice dans le téléphone, se rendant compte qu'elle n'était plus en mesure de réfléchir de manière adéquate. – Et toi, assieds-toi et répète ce que tu viens de dire.
- La cystite chronique, elle n'existe pas, – a-t-il répété Dilanyan. – C'est une faute.
- C'est ton idée à toi ou bien? – a-t-elle dit la rédactrice, d'un ton moqueur.
- Recherche le mot «CIM-10». Télécharge le document. Ouvre la partie N30 – cystite. Tu verras qu'il n'y a tout simplement pas de diagnostic! – a-t-il répondu Oganes.
- Et qu'est-ce que c'est que ce «CIM-10»? – a-t-elle demandé la rédactrice, en faisant ce qu'il lui avait demandé de faire. 
- C'est le Classificateur International des Maladies de la dixième révision, – a-t-il montré Dilanyan.
- Tiens, tiens, tiens... Eh voilà! «Cystite chronique interstitielle», «Autre cystite chronique», – a-t-elle dit Tanya, d'un ton victorieux qui signifiait qu'il ne fallait pas lui raconter n'importe quoi.
- Est-ce que tu sais ce que c'est qu'une cystite interstitielle? Et pourquoi ne te poses-tu pas la question pourquoi on n'a pas noté «Cystite chronique», mais «autre»? – a-t-il souri d'une manière démoniaque Oganes. – Pourquoi est-ce qu'il n'y a pas de diagnostic «Cystite chronique» dans un classificateur aussi sérieux dont tous les médecins du monde se servent?
- Pourquoi? Et tout ceci? Qu'est-ce que c'est alors?
- Et alors, une cystite interstitielle – c’est une pathologie dont on ne va pas parler maintenant. Et bien, on établit un diagnostic «Autre cystite chronique», lorsqu’on n’arrive pas à établir un diagnostic précis. Soit – on ne veut pas le faire, – a-t-il dévoilé Dilanyan les secrets de tous les médecins.
- Mais comment ça, on ne veut pas ? Comment… Mais c’est Votre devoir à Vous – d’établir un diagnostic correct! – la rédactrice est fâchée.
- Essaie d’établir un diagnostic à une femme souffrant des troubles de miction, en 17 minutes… C’est impossible. Personne ne pourrait le faire!
- Ecoute. Pourrais-tu m'expliquer comment on peut dire bronchite chronique, insuffisance rénale chronique ou des milliers de maladies chroniques, mais on n'a pas de cystite chronique?! Pourquoi?!
- C'est parce que la vessie est un organe trop parfait.
- Comment ça?
- Elle est créée dans l'objectif de produire de l'urine. Et l'urine – c'est un milieu agressif. As-tu jamais essayé d'uriner dans un aquarium?
- Pourquoi? Les poissons pourraient crever...
- Voilà. En plus, ça puerait... Pour que les cellules de la moqueuse de la vessie ne meurent pas, la nature l'a faite viable, d’abord, très viable, puis – récupérable. En plus, la vessie est un organe qui a une bonne fonction de drainage.
- Quoi?
- Eh bien, elle se vide de manière permanente. Tu n’imagines pas, j’espère, que les bactéries vont s’accrocher aux parois de la vessie pour ne pas être chassées lors de la miction?
- Hm… Non, je ne crois pas. Je pense qu’ils n’auraient pas de pattes – a-t-elle dit la rédactrice, avec hésitation. – Ou ils en ont, peut-être?
- On pourrait dire qu’ils en ont, quelque chose de ce genre. Mais pas aussi fortes pour pouvoir résister à ce flux puissant. Surtout, si l’on prenait en considération le fait que celles des femmes sont beaucoup plus puissantes que celles chez les hommes. Mais ce sont surtout les femmes qui souffrent des cystites.
- Tu t’es de nouveau mis à discriminer les femmes? – a-t-elle demandé Tatyana, d’un ton douteux, – Mais qu’est-ce que nous t’avons fait, nous?
- Rien. C’est parce que vous avez un urètre court et large.
- Et toi, tu voudrais qu’il soit long et étroit? – un sourire sarcastique a apparu sur les lèvres de Tanya. – Et qu’il soit accroché entre les jambes?
- Non-non-non, que Dieu nous en protège!!! – a-t-il eu peur Dilanyan en se signant. – C'est tout simplement une des causes de la cystite. Un urètre court se trouvant près de l'anus et près du vagin, s'infecte par un bacille intestinal, remonte vers le haut et provoque ainsi une cystite.
- Mais tu dis, toi-même, que la vessie est un organe trop parfait, – a-t-elle répliqué la rédactrice qui avait déjà perdu le fil de son bon raisonnement. – La cystite aigüe viendra, et elle partira, pas de grand problème!
- Oui. Mais en réalité il arrive qu'on ait affaire à une cystite chronique récidivante! – a-t-il dit Dilanyan d'un ton victorieux, comme si tout s'était remis à sa place après cette phrase qu'il venait de prononcer.
- Attends-attends. Des milliers de femmes ne souffrent pas de cystite, elles n'en souffrent que tous les dix ans! Pourquoi me parles-tu de cette cystite chronique récidivante? Et aussi, pourquoi ne l'aurait-on appelée tout simplement chronique?
- Si l'on appelait comme ça, alors on serait obligés de la traiter de manière permanente, en obligeant les gens d'avaler toujours des antibiotiques. Et par contre, si l'on appelle cette saleté «Cystite chronique récidivante», on sera obligés de préciser la raison des récidives et de les éliminer!
Une cystite chronique – c'est un diagnostic qui n'existe pas en réalité. Dans le CIM-10 on a un diagnostic «Autre cystite chronique» qui suppose une demande d’un diagnostic détaillé. Par exemple, «Une extrophie de l'urètre du premier degré; Cystite réitérative récidivante». Une faute pareille est très répandue vu le manque du temps des médecins urologues des polycliniques. Les médecins des hôpitaux, eux, ne traitent pas ce genre de problèmes. Résultat – prescription fréquente, sans résultat et non adéquate de grands doses d’antibiotiques qui aboutissent à de graves problèmes.
- Et qu’est-ce que ces causes? – a-t-il cligné les yeux la rédactrice. – Et pourquoi on ne peut pas les détecter et les éliminer dans les polycliniques?
- Alors, regarde. Je vais tout t’expliquer sur les doigts. Les femmes – elles sont nées vierges, n’est-ce pas?
- Bah oui…
- Et elles ont un hymen, n’est-ce pas?
- Hm… Oui, ça arrive…
- Et il se déchire lors du premier rapport sexuel, n’est-ce pas?
- Et voilà, maintenant, dis-moi, s’il te plaît, ce qui surgit à la place même de l’hymen?
- Eh… Bah rien…
- Un tissu cicatriciel se forme. Comme en cas d’une cicatrice. Et comme le vagin est rond, il arrive que ces cicatrices tirent l'urètre vers leurs fonds! On appelle ça «adhérences hymenourétrales». Il suffit d'un centimètre que l'urètre cesse de se fermer, qu’il bâille et, en cas d’un raccourcissement, qu’il absorbe toutes les saletés se trouvant aux alentours de l’anus et du vagin.
Une extrophie de l’urètre – c’est un état qui se développe chez les femmes après la défloration suite à la formation d’un tissu cicatriciel dans la place du déchirement de l’hymen. Le tissu cicatriciel tire l’urètre vers lui, de manière mécanique. En conséquence, l’urètre se raccourcirait, et son orifice extérieur se mettrait à bâiller. Ainsi, l'infection pénètre dans la vessie plus facilement, surtout après les rapports sexuels.
- Et pourquoi la vessie, ne rejette-elle pas tout cela de son intérieur? – la rédactrice semblait déjà bien intéressée au sujet.
- Elle le fait, et elle s'en remet bien. Cependant... L'infection, elle, notamment le bacille intestinal, entre dans la vessie. Il commence à se multiplier, de manière bien «efficace», provoque le trigonite et...
- Stop. Arrête, Dilanyan, tais-toi et ne dis plus rien, – a-t-elle interrompu la rédactrice son interlocuteur. – Il me paraît que nous étions tout à l’heure en train de dire que le bacille provoque une cystite?
- Oui. Et alors, qu’est-ce que c’est que cette saleté de trigonite?
- C’est une inflammation du triangle Lieutaud…
- qu’est-ce que c’est que ce triangle encore?
- Il se trouve dans la partie la plus inférieure de la vessie. Il se forme des orifices des uretères et de l’orifice intérieur de l’urètre.
Alors, tout simplement parce que la structure change suite à l'inflammation, et les orifices des uretères se mettent à bâiller. Et dans ce cas, un reflux de l'urine vers les reins s'avère possible!
- Et si cette urine, elle, elle est infectée, alors cette infection pénètrerait dans les reins, en y provoquant une inflammation? – a-t-elle demandé Tatyana, après une petite réflexion. – C'est ça? Est-ce que j'ai bien saisi?
- Bingo! Ca y est, – a-t-il confirmé Dilanyan les doutes de la rédactrice.
- Et alors, dans ce cas, nous avons...
- C'est ça: un pyélonéphrite.
- J'en ai eu une fois, à l'époque où j'accouchais de mon second enfant, – a-t-elle dit la rédactrice en chef d'une voix préoccupée. – C'était quelque chose de très désagréable...
- Très...
- Il y a une chose que je n'arrive pas à comprendre. Pourquoi on ne peut pas se faire examiner à la polyclinique et détecter cette extrophie – c'est-à-dire ce déplacement du canal? Pourquoi?
- Alors, d'abord, il n'y a pas beaucoup d'urologues qui effectueraient un examen gynécologique à la polyclinique. Et les gynécologues, eux, n'y prêtent pas attention. Ce n'est pas leur pathologie.
- Et il faudrait tout simplement demander à son urologue de regarder – et c’est tout?
- Ce n’est pas si facile. Une extrophie de l’urètre – ce n’est pas surtout la seule cause d’infections chroniques des voies urinaires, – Dilanyan s’est mis à réfléchir, il a allumé une cigarette, comme s’il voulait expliquer les autres causes de manière plus accessible.
- Tiens, tiens… J’ai bien fait de ne pas m’être investie dans la médecine. Et ma mère, elle était prête à pleurer quand j’ai décidé de me lancer dans le journalisme. Et quoi d’autre?
- Calculs. Diverticules. Rétrécissement de l'urètre. Skénite. Ce sont des maladies qui se transmettent par la voie intime. Troubles endocrinologiques. Diabète sucré.
Diverticule – c'est une saillie dans la paroi de la vessie. Comme elle se vide mal, des conditions favorables pour le développement des bactéries se créent.
Skénite – c'est une inflammation de glandes para-urétérales. Ces glandes représentent les restes rudimentaires de fascia prostatique que les femmes, comme on le sait bien, ne possèdent pas. Ces glandes, qui entourent l’urètre, n’accomplissent pas de fonction particulière, mais c’est dans ces glandes-là que les bactéries mènent une vie magnifique et c’est justement de là-bas qu’elles se précipitent vers la vessie.
- Stop. Arrête!!! – la paupière supérieure se met à bouger. – Dis-moi franchement, ne serais-tu pas en train de te moquer de moi, là?
- Non, pas encore, – a-t-il marmonné Dilanyan. – Pourquoi?
- Regarde le volume de ton article! Mais où est-ce que tu veux que je le mette???
- Tu pourrais le retourner en colonnes, tu en auras huit…
- Mon Dieu, punis cet homme pour sa verbosité et sa fornication!
- Mais qu'est-ce qu'une fornication vient avoir là-dessus? Où en as-tu vu?
- Ca fait déjà une heure que tu me racontes des histoires sur le vagin! Est-ce que ce n'est pas une fornication? Il faudrait te faire brûler sur un feu!
- Attends, je ne t'ai encore rien raconté sur le skénite, – a-t-il souri Dilanyan. – Et ce n'était pas tout sur l'extrophie.
- Mais qu'est-ce qu’il y a encore? – a-t-elle murmuré la rédactrice: elle sentait ses forces la quitter.
- Bref, il faut absolument souligner que si l’on a une température élevée lors d’une cystite, il faudra obligatoirement aller voir un médecin! – a-t-il dit Dilanyan d’un ton pressé. – Aussi, cette extrophie, elle, n’a qu’une seule méthode de traitement – la chirurgie: on fait allonger l’urètre afin que son orifice ne se mette pas en contact avec le milieu ensemencé de bactéries!
La rédactrice était restée muette. Ses yeux étaient fermés, et l’on voyait une souffrance sur son visage pale.
L'idée se lisait très nettement sur son visage, c’est pourquoi Dilanyan s'est mis à la nier.
- Non-non, n'y pense pas! L'urètre ne reste pas accroché après cette chirurgie! Et il n'y a rien de moche, ni de monstrueux, tout est beau!
- Dilanyan... – tout en laissant les yeux fermés, a-t-elle parlé la rédactrice, tout lentement. – Ecris l'article. Mais dans le format d’une conversation entre toi et moi, d’accord? Sans aucun terme. Sans urine bouillie. Sans peau brûlée. Entendu?
- Merci bien, Tanya. – a-t-il murmuré Dilanyan après une petite pause. – Le thème est quand-même important…
- Et surtout, ne t’en fais pas. Mais je ne vais pas lire, ni corriger ton article. Entendu? – Même les yeux fermés de la rédactrice exprimaient cette envie de ne plus jamais revoir Dilanyan.
- Entendu, Tanya. Merci beaucoup. Au revoir, – Dilanyan s’est levé, il a fermé tout doucement la porte derrière soi et s’est adressé à la secrétaire.
- Marie, donnez à boire encore 100 grammes de cognac, s’il Vous plaît. Et aussi… ne laissez plus personne entrer chez elle dans la journée. Il faut qu’elle reste seule.
Toute femme, même celles qui n’ont jamais eu de problèmes liés avec la vessie, doit respecter les règles suivantes:
a)    Ne s’asseoir jamais sur une pierre froide,
b)    Ne porter jamais de linge léger ou transparent en hiver,
c)    Inclure dans son régime alimentaire cette boisson rafraîchissante faite avec du jus de canneberge, au moins un verre, deux fois par semaine.

BLOGUE

Dans les époques lointaines de son enfance, on dirait que le prince Dilanyan ne faisait pas partie de ce monde. Et à présent aussi... bien qu'il soit urologue, il n'a aucun rapport avec le métier. Alors, étant petit, il se laissait aller parfois par ce qui lui venait à l'esprit. Et lui, il pensait que comme nous vivons sur le corps de la Terre-mère, cette mère devrait normalement avoir quelqu'un qui serait le père. Laissons tout cela, on est partis dans la mauvaise direction, de nouveau. Bref, le petit Dilanyan croyait que cette Terre est un être très sale, car il y avait plusieurs autres êtres beaucoup plus petits qui étaient en train d'y vivre. 

Il faudrait noter que je suis quelqu'un qui est psychologiquement équilibré.
Mais, croyez-moi, parfois il nous arrive de tomber dans des situations qui nous pourrissent le cerveau.
C'était aujourd'hui. Je recevais des patients.
- Docteur Dilanyan, il y a une dame qui veut absolument Vous voir. Elle n'a pas de rendez-vous, mais elle dit que ce n'est que pour 5 minutes.
- Nous les connaissons bien, ces 5 minutes, – je me dis comme toujours, – d'accord, faites-la entrer.
Une dame entre. Elle est assez sympathique, elle aurait environ 50 ans.
- Bonjour, – dit-elle, – Docteur Dilanyan, chéri!

Prologue.
Examen d’anatomie.
-    Parlez-moi de la structure de l’organe de l’amour.
-    Le pénis – est un organe impair, compose de…
-    A nos jours, c’est le cœur qui est l’organe de l’amour, – a-t-il répondu le professeur.

Le professeur s'approche du patient, après avoir lavé les mains. Voulant regarder encore une fois la zone qu'il allait opérer, il s'est adressé à l'infirmière:
- Chérie, rajustez le pénis, s'il Vous plaît. Merci.
Il regarde le patient.
- Il ne marche pas. Du tout. Ni la nuit, ni lors je masturbe, je ne parle pas de rapports sexuels.
- Un homme âgé, avec une apparence assez solide, regarde Dilanyan, droit dans les yeux, avec un air triste, – il a l'air du péché mortel – de travers et courbé.